Smiling child in a UNICEF t-shirt holding an orthopedic leg brace against a bright blue background.
Vaincre la réticence face aux vaccins : le succès du programme camerounais « École sans polio »

Au Cameroun, l’initiative « École sans polio » réunit les secteurs de la santé et de l’éducation pour combattre la poliomyélite et lutter contre l’hésitation à se faire vacciner chez les enfants âgés de 0 à 5 ans. Sous la direction de l’ONG Family Club et avec le soutien de l’UNICEF, plus de 650 intervenants, dont 350 enseignants mobilisateurs, ont été déployés dans les crèches, les écoles primaires, les écoles coraniques et les écoles du dimanche. Grâce à des sessions de sensibilisation à Yaoundé, Douala et Bafoussam, l’initiative s’est attaquée aux causes profondes de l’hésitation à se faire vacciner, telles que le retard dans l’information et le manque de communication entre les services de santé, les écoles et les parents. Adopté par les éducateurs et les responsables scolaires, le programme a transformé les enseignants en ambassadeurs de la santé, avec pour effet des améliorations visibles des taux de vaccination l’établissement d’un cadre durable de collaboration entre les secteurs de la santé et de l’éducation au Cameroun.

La santé et l’éducation : une puissante synergie

Imaginez un endroit où chaque enfant s’épanouit non seulement sur le plan scolaire, mais aussi sur le plan de la santé. Au Cameroun, cette vision est en train de devenir une réalité. Reconnaissant que la santé crée les bases d’un meilleur apprentissage et que l’éducation soutient la santé, les parties prenantes comblent l’écart entre ces deux secteurs vitaux. L’initiative « École sans polio » est l’incarnation de cette synergie, réunissant des éducateurs et des professionnels de santé pour créer un changement durable.

Le Family Club et l’UNICEF : les champions du changement

Au cœur de ce mouvement se trouve l’ONG Family Club, reconnue au niveau national pour son approche novatrice de la mobilisation sociale en faveur de la vaccination. Avec le soutien de l’UNICEF, défenseur mondial des droits de l’enfant, le Family Club a déployé 350 enseignants dévoués en tant que mobilisateurs dans des institutions s’occupant d’enfants âgés de 0 à 5 ans. Il s’agit notamment de crèches animées, d’écoles primaires dynamiques, ainsi que d’écoles coraniques et d’écoles du dimanche disséminées dans tout le pays. Leur mission ? Tisser le fil de la santé dans le tissu de l’éducation.

Briser les barrières : lutter contre l’hésitation vaccinale

L’hésitation vaccinale a longtemps été un obstacle aux efforts de santé publique du Cameroun. Pour relever ce défi, Family Club, soutenu par le Programme élargi de vaccination du ministère de la Santé et la sous-direction de la Santé scolaire du ministère de l’Éducation de Base, a organisé des sessions de plaidoyer dynamiques à Yaoundé, Douala et Bafoussam. Il ne s’agissait pas seulement de réunions, mais de forums animés où des responsables d’établissements scolaires auparavant sceptiques ont exprimé ouvertement leurs préoccupations.

Grâce à des dialogues honnêtes et sincères, ils ont mis le doigt sur les causes profondes de la résistance : les retards dans la réception des informations sur les campagnes de vaccination et l’absence d’un cadre de communication cohérent entre les services de santé du district, les autorités scolaires et les parents. En faisant la lumière sur ces questions, ils ont ouvert la voie à des solutions permettant de rétablir la confiance.

Adopter l’initiative « École sans polio »

La réaction des enseignants et des chefs d’établissement a été extrêmement positive. Ils ne se sont pas contentés d’accepter l’initiative, ils l’ont adoptée avec enthousiasme. Conscients de son potentiel à dépasser les campagnes temporaires, ils l’ont considéré comme le fondement d’une collaboration permanente qui pourrait protéger les élèves contre les maladies évitables par la vaccination pendant des années à venir.

Photo : Un vaccinateur s’entretient avec des enfants lors d’une campagne de vaccination dans les écoles, afin que la santé et l’éducation aillent de pair dans le cadre de l’initiative « École sans polio » au Cameroun.

Responsabiliser les éducateurs : les nouveaux ambassadeurs de la santé

L’impact a été immédiat. Les volontaires ont pu accéder à des écoles qui étaient auparavant fermées à la vaccination. Au fur et à mesure que la prise de conscience s’est répandue, la confiance dans le processus de vaccination s’est accrue. Les vaccinateurs ont commencé à réaliser des progrès significatifs, en capitalisant sur la nouvelle ouverture d’esprit depuis le lancement de la vaccination en milieu scolaire.

En outre, plusieurs enseignants du préscolaire ont reçu une formation sur la qualité et la sécurité des vaccins et ont appris à administrer eux-mêmes les gouttes de vaccin. Ces éducateurs se sont transformés en ambassadeurs de la santé au sein de leurs écoles, se faisant les champions de la vaccination et incitant les autres à faire de même.

Construire ensemble un avenir durable

Le concept « École sans polio », mis en œuvre par le Family Club et financé par l’UNICEF, est plus qu’une simple initiative : c’est un mouvement qui transforme visiblement les écoles camerounaises. En établissant un cadre durable qui unit les secteurs de la santé et de l’éducation, elle veille à ce que les efforts de lutte contre l’hésitation vaccinale ne soient pas simplement réactifs, mais proactifs et durables.

Une vision réalisée : vers un Cameroun plus sain

Cette collaboration illustre l’impact profond que l’unité peut avoir sur les résultats en matière de santé publique. Les efforts combinés des enseignants, des responsables scolaires, des professionnels de santé et d’organisations telles que le Family Club et l’UNICEF ne se limitent pas à la lutte contre la poliomyélite : ils jettent les bases d’une génération plus saine et plus éduquée.

Alors que l’initiative « École sans polio » continue de prendre de l’ampleur, elle témoigne de ce qui peut être réalisé lorsque les communautés se rassemblent autour d’un objectif commun. Les enfants du Cameroun ne reçoivent pas seulement une éducation mais apprennent également l’importance de la santé, ce qui crée ainsi un effet d’entraînement qui profitera à la nation pour les générations à venir.